RÉPARATIONS
Aux limites de l’imagination, la réalité refait surface. Ce qui est laissé pour compte, êtres, lieux, objets affleurent à notre conscience. Quelque chose reste indélébile que l’eau ne peut effacer.
Cette série parle de renoncement, de camouflage. Je regarde la vague de greenwashing déposer une pellicule, un voile de bonne conscience sur nos rebuts. Je glisse mon doigt entre les fils et je regarde par le trou ainsi créé ces lieux et objets bafoués et/ou abandonnés, upcyclés, mis en aux normes.
L’Homme est pris d’une frénésie de réparation qu’il montre avoir tenté mais pour laquelle il ne fait aucun effort. Tout doit disparaître sous cette « peau neuve ». Même la pureté d’un refuge est devenue irrecevable parce que « non conforme ». Et pourtant, lorsque l’on s’aventure à trouer le linceul, un reste vivace, de l’ordre d’une pure singularité, apparaît et fait triompher l’imparfait.