HORIZONS
Face à un horizon opaque, à partir de la solitude d’un ou d’une, j’ai voulu figurer un espace-temps, peut-être celui du choix, et même, celui qui précède le choix. Pour le temps, il s’agit d’une pause imposée par l’histoire de l’époque : un moment qui devrait être de répit mais qui, pourtant, déploie dans les aplats assourdissants une menace invisible. Pour l’espace, un plan intermédiaire qui définit un devant masqué, un derrière encore trop près qui ne permet même pas de prendre appui sur un reste quelconque.
Objets et êtres sont arrêtés, figés dans cet espace- temps intermédiaire, dans une perplexité tandis qu’autour rôde un impératif : est-il d’action, de renoncement ou d’abnégation ?