Interroger par les codes les plus « coutumiers » de la représentation ce qui est à l’œuvre dans le monde, ce qui en fait la substance : c’est ici que se loge ma pratique.
La juxtaposition des nets et des flous, la concaténation des plans, l’organisation d’éléments métonymiques brouillent la logique de perception. La frontière entre le réel et la réalité devient littoral et fait exister un univers à la frontière de l’uchronie, où l’espoir vient percuter un monde atone, ordonné par la discipline de l’esthétique et d’où le sens et la réalité s’échappent.
Vient alors le temps d’ouvrir une brèche, de détruire ce trop par l’addition d’apports graphiques ou d’empâtements. En résulte l’écriture d’une image où l’absurde flirte avec la tendresse, happant et perturbant le confort visuel du spectateur, l’ouvrant à son tour à la possibilité d’un questionnement.